Midi Libre Edition
du 03 Mars 2002
Lunel : sans emploi,
à pied contre la galère
Un cortège silencieux
a quitté hier matin le centre de Lunel, accompagné
d’un camping car et de deux autres véhicules, pour
prendre la direction de Paris.
En préparation depuis
fin 2001, la "Marche de la galère" ne s’achèvera qu’à
la fin du mois, devant l’Hôtel Matignon. Elle rassemble
le Collectif des chômeurs et précaires de Lunel, et
le Collectif d’action contre le chômage d’Alès. Soit
une équipe de onze personnes qui se disent déterminées
à faire valoir leurs revendications auprès du président
de la République et du Premier ministre. L’opération
a pour but d’obtenir une augmentation de tous les
minima sociaux. « Nous demandons également le retrait
pur et simple du Pare et le retrait de tous les emplois
précaires », a rappelé Dominique Chassard, président
du Collectif de Lunel. L’interdiction des coupures
d’eau et d’électricité, « qui mettent gravement en
danger la vie des pauvres », fait également partie
des principales revendications.
Les 800 kilomètres
seront parcourus par étapes quotidiennes de 40 kilomètres
en moyenne. Plusieurs municipalités, dont celle de
Saint-Étienne, se sont déclarées prêtes à accueillir
le groupe qui atteindra la capitale le 20 mars. Claude
Arnaud, maire de Lunel, a soutenu officiellement cette
action hier matin. Le 23 ou le 25, la formation espère
être reçue par Lionel Jospin ou Jacques Chirac, bien
qu’aucun rendez-vous ne soit fixé par le gouvernement
qui vient de remettre le dossier au cabinet du ministre
de l’Emploi et de la Solidarité. Les marcheurs sont
prêts à camper devant Matignon si nécessaire.
S. L.
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