Etape à Bléneau pour neuf chômeurs
qui marchent vers Paris
Le groupe, en provenance
du Gard, porte ses revendications au gouvernement
Jospin. Partis à pied d’Alès, dans le Gard, le 2 mars
dernier, douze adhérents de collectifs d’action contre
le chômage du sud-est de la France sont arrivés à
Bléneau vendredi soir, pour passer la nuit dans les
gîtes communaux. Trois d’entre eux, au cours de 650
km de marche à pied déjà effectués, avaient abandonné
en cours de route. « Le but n’est pas la prouesse
sportive. On espère simplement rencontrer des politiciens
du gouvernement pour leur parler des douze millions
de précaires français, dont la moitié vivent en-dessous
du seuil de pauvreté européen, avec un revenu inférieur
à 4200 francs par mois (640, 29 euros) », résume
Franck Lucide, président du collectif du Gard. Les
neuf marcheurs sont des hommes et des femmes tous
au chômage ou au RMI. Ils sont accompagnés de Benjamine,
la speakerine du camion-balai, âgée de 12 ans. « Quand
on la regarde, on sait pourquoi on fait cela. Ce n’est
pas un CES de six mois qu’il faut aux jeunes », poursuit
M. Lucide. Leurs revendications sont claires : des
emplois pérennes payés au SMIG pour tous, le retrait
du PARE, qui symbolise à leurs yeux un retour à l’esclavage,
le relèvement de 1500 francs de tous les droits sociaux,
y compris le SMIG, les retraites et les pensions des
handicapés, un revenu pour les 18-25 ans, l’interdiction
des coupures d’eau et de courant, produits de première
nécessité… Au long du chemin, ces chômeurs se sont
sentis « boycottés » par la population et les élus.
Mais ils rencontreront Marie-George Buffet le vendredi
22 mars, deux jours après leur arrivée à Paris.
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